— Pechbonnieu
Maître d’ouvrage · Commune de Pechbonnieu
Maître d’oeuvre · BVA Architecte mandataire
/ Jérôme Classe Paysagiste / TPFi (BE TCE) /
Alayrac (Économiste)
Programme · Restructuration et extension
de la Mairie, Communauté de Communes,
Salles de réception
Surfaces · SP : 1242 m2 /
Aménagements extérieurs : 2298 m2
Montant des travaux · 2 412 000 € HT
(restructuration -extension – espaces extérieurs)
Calendrier · Études : 10 mois / Chantier : 18 mois
Le nouvel édifice s’inscrit dans une forme de continuité avec la bâtisse existante. Il en prolonge le gabarit pour trouver une cohérence de coexistence. Il le «sertit» sans le toucher tout à fait, lui laissant sa nécessaire autonomie sur l’espace public tout en créant une forme classique de bâtiment en «U» autour d’un parvis. Côté jardin, une seule façade répond à l’ampleur de l’espace dégagé sur toute la largeur de la parcelle, elle «tient» l’espace du nouveau jardin.
Les ouvertures sont régies par un principe qui donne unité à l’ensemble. Un rythme composé qui permet également des variations au droit des lieux particuliers de l’édifice. Ainsi la salle du conseil et des réceptions, le hall, la grande galerie sur parvis et la traversée sous couvert jouissent d’ouvertures plus amples, pour bénéficier de relations «immédiates» et sans filtres avec les extérieurs attenants.
Une architecture orientée
dans son contexte
La disposition du bâtiment permet d’installer des relations diversifiées et ouvertes avec l’environnement immédiat et lointain. Ainsi les entrées, au creux du passage couvert, sont à l’articulation entre parvis et jardin, la salle du conseil et des réceptions est en lien avec la terrasse, le mail et latéralement avec le parvis, la coursive du R+1 bénéficie d’extrémités sur des terrasses accessibles, de vues sur le jardin et vers les horizons du nord-est et de relations avec le mail et le clocher de l’église. C’est un parcours rythmé par la lumière naturelle et les relations choisies aux horizons !
Les bureaux bénéficient de deux baies au minimum. A l’instar du bâtiment existant, nous avons privilégié des cadrages verticaux vers les extérieurs en créant une relation de privacité avec les espaces publics.
En arrière du nouveau bâtiment public, le jardin est aménagé comme un espace polyvalent. Le sol du jardin est en partie minéralisé afin d’en permettre une fréquentation publique accrue. Un « disque » de scène en béton poli comme support d’activités, de loisirs ou de spectacles est dessiné et adaptés à l’ambiance du lieu.
//Principes de projet
Au nord-est de Toulouse, les villages se sont installés sur la crête qui partage la plaine de la Garonne et la vallée du Girou. A la croisée des chemins, profitant d’un replat et de la situation géographique avantageuses, Pechbonnieu occupe le sommet de la «colline» aux belles vues. La structure urbaine initiale y est organisée autour d’une grande place-mail «tenue» par les façades régulières du bâti et le corps de l’Eglise.
Prendre appui sur le patrimoine
pour édifier
L’enjeu du projet est la recomposition d’un petit ensemble de bâtis sur la parcelle de l’ancienne école faisant face au mail. Simplement occupé par les services de la Mairie et de Communauté de Communes sans adaptation particulière, celui-ci ne correspondait pas aux qualités attendues de réception du public et de conditions de travail.
Le diagnostic que nous faisons nous amène à conserver l’édifice «fort» du site : le corps central de la mairie-école avec ses qualités d’ordonnancement et de symétrie. Dans la logique des «épaisseurs bâties» des parcelles adjacentes et afin de donner une ampleur maximale à la création d’un jardin public à l’arrière, le projet s’inscrit dans la continuité urbaine de l’histoire du mail en renforçant l’alignement sur rue.
La mise en place d’un parvis en interface avec la route de St Loup Cammas constitue le pendant «vide» de la bâtisse conservée.
Le développement d’un nouveau quartier en arrière de la mairie enclenche la question de la traversée de la parcelle. Ce lien est installé sous la forme du passage, en référence aux transparences sur jardin de certains bâtiments anciens du front de mail et de manière générale aux passages publics qui «traversent» certains bâtiments emblématiques tels que celui de la mairie du Capitole à Toulouse. Ce sera également le lieu des accès principaux au bâtiment.
//Techniques constructives
& matériaux
Les principes retenus vont dans le sens de la sobriété tant énergétique, qu’économique. Les solutions mises en place sont durables pour le bâti et les équipements techniques. La première qualité du bâtiment est son enveloppe. Les parois et les dalles sont à forte inertie intérieure et garantissent le plus grand confort en hiver mais encore plus en été. Selon les orientations, les principes bioclimatiques sont mis en oeuvre. De larges baies sont disposées dans les «grands» espaces (grandes salles, circulations, …) orientés vers l’arc sud qui permettront des apports non négligeables en hiver. Le rythme des baies et la profondeur des tableaux associés aux stores motorisés permettent de gérer ces apports tout en conservant les vues et la luminosité naturelle nécessaire.
En béton
L’usage du béton s’est imposé ici. En contraste avec le bâti existant – réhabilité mais aussi avec l’Eglise en brique foraine, il permet de répondre techniquement à la mise en place des transparences et parties pleines de l’édifice, dans une unité de traitement. Il est uniquement coulé en place pour s’ancrer dans son site, dans son temps, marqué des imperfections de l’usure des banches, des chimies «presque» parfaites … et du travail consciencieux des hommes qui le font. Les graviers de la Garonne sont sous cette peau fine et dure …
Le jeu des compositions tripartites des façades nous a amené à développer une relation structure / franchissement / ouverture littérale, directe. Sans exprimer outre mesure les forces en jeu, les portées sont généreuses (14m côté jardin). Ainsi l’étage est composé en poutre-échelle (Vierendeel), également coulée en place. Ces efforts proportionnés permettent notamment de fonder à distance de la bâtisse conservée.
ntact adoucit avec la main de l’homme.
En métal
Les baies sont en acier et en aluminium. La majorité sont fixes et supportent le poids parfois conséquent des vitrages. Les parties ouvrantes sont composées de remplissages isolants associés à des parement tôlés. Ils sont légers à manipuler …
Et en bois
A l’intérieur, la mise en place des escaliers, banques d’accueil et composition des parois en bois massif assure un contact adoucit avec la main de l’homme.
En bois
A l’intérieur, la mise en place des escaliers, banques d’accueil et composition des parois en bois massif assure un contact adoucit avec la main de l’homme.